Est-ce la Diaspora est-elle une force sur qui compter, une vraie force d'où peut partir un nouvel élan, un vrai élan de ce changement tant espéré en Afrique? A fortiori, elle ne restera quand bien même pas cette caverne de valets d'échange quand la "métropole" décide de changer celui qui ne fait plus sa volonté, on peut le dire car on connaît le financier de la compagne de Lissouba et celui qui décida le retour de Sassou.
Dans une dialectique simple, une force se nuance d'avec la violence, la force dans toutes ses forces et aspects, de la force physique, à la force de persuasion ou de pédagogie, elle est une énergie, conviction très organisée, canalisée qui sait là où elle veut aller, elle sait là où elle veut agir par contre la violence, bien qu'étant aussi sous une forme d'énergie, elle n'a que des fins destructives, avec ses pulsions sauvages, les invectives et les anathèmes, cette violence verbale dessert totalement une cause.
Cependant, il est certain que la Diaspora est une force mais une force disparate, certains diront une force pas encore accomplie, au regard de la façon dont elle mène le débat sur les choses de l'Etat, sur le pouvoir en Afrique en général et au Congo en particulier. Ce débat semble être aléatoire sans émergence des grandes et nouvelles idées, les orateurs sont plus dans des solutions d'ajustement diront certains et dans des solutions colossales et précipitées diront d'autres, comme ce débat sur la monnaie (Fcfa), dont il faut en sortir, pensent certains; quel chantier gigantesque, et pour la substituer à quelle nouvelle monnaie et avec quels dégâts ou avantages? C'est clair qu'il est plus aisé de dire des choses que de les faire, surtout sans en circonscrire l'étendu; c'est malheureusement avec de telles homélies que la Diaspora tient nous enseigner.
Mais avant que le moment de tels chantiers se fasse sentir, on aimerait savoir, COMMENT GOUVERNERAIT LA DIASPORA SI ELLE AVAIT LE POUVOIR? Là aussi pas de clarté; que pense t-elle de la démocratie, la façon dont elle s'applique en occident, dans une clarté indubitable, que répond la Diaspora quand Paris pense que la démocratie serait un LUXE pour l'Afrique. Est-ce cette démocratie est-elle compatible avec l'Afrique, il suffit juste de faire le copier-coller, comme le pensent certains, "pourquoi on ne ferait pas un copier-coller", et le tour sera joué; ou il faut pour l'Afrique des aménagements d'adaptabilités pour asseoir cette paix tant recherchée?
Et dans cette cacophonie du mandat, 5 ou 7 ans, renouvelable ou pas? Est-ce le peuple ne devrait-il pas avoir un temps plus pratique de récuser ou de réélire un président, quand il gouverne mal ou quand il gouverne dans la justice, ce faisant un mandat de 5 ou 4 ans ne serait-il pas raisonnable? Il y a une vision qui semble émerger et qui demande réflexion, c'est celle d'un mandat non renouvelable et tournant dans l'ordre des régions, cela donnerait l'opportunité à des régions minoritaires d'être hisser à la magistrature suprême car comme on le sait, c'est à la base du caractère TEF(Tribu Ethnie Famille) que les votes se passent, attitude discutable mais c'est ainsi que le congolais vote; il est ainsi difficile de comprendre comment un président d'Ethnie minoritaire qui a raté les élections en 1992 peut les gagner en 2010 à plus de 70%. Le renouvellement pousse à la tricherie et elle pousse au chaos, et donc le non-renouvellement du mandat n'épargnera t-il pas le pays de ce chaos?
Avec quel système économique la Diaspora gouvernera t-elle, ou encore, quel est le système économique compatible avec le Congo, le capitalisme qui est hanté par le profit, délaissant le travailleur, lui qui fait ces dividendes qu'ils se partagent; le libéralisme qui privatise à tout va ou le socialisme qui garanti une répartition des deniers publics? Il conviendra à tous que le pouvoir actuel de Brazza ne fait pas du socialisme bien qu'il en découle.
Est-ce la force des mots ne suffit-elle pas pour infléchir la furie humaine, pour s'épargner le fatalisme des hommes? C'est cela bien des gens espérèrent pour la résolution de la crise Libyenne, hélas; cela dit, il n'y a que deux alternatives pour se défaire d'un pouvoir nihiliste, totalitaire, c'est par la "démocratie" en faisant de la pédagogie démocratique, en revendiquant tous les atouts d'une vraie démocratie et en faisant usages de tous les moyens nationaux et internationaux pour y parvenir; la 2e solution, eh ben, c'est le coup de force ou de violence, une solution fataliste, destructive, bon nombre de gens pensent qu'elle n'est pas propice au regard des dégâts matériels surtout humains qu'elle oblige, et comme le méconnaît très souvent les gens, c'est une coûteuse solution car les armées occidentales ne vous délogent pas un dictateur gratuitement. Pour le cas Congo, il est donc raisonnable de privilégier la pédagogie démocratique, une organisation intelligente de la Diaspora au sein d'un groupe, au sein d'un club de réflexion qui pourrait s'afficher comme un "interlocuteur" digne capable d'engager des discussions de façon responsable avec "AUTRUI" pour voir les modalités d'installer cet élan du changement, du changement démocratique. Est-ce que ce n'est pas une telle organisation qu'AUTRUI attend pour nous entretenir car semble t-il que la souveraineté est devenue la limite indépassable dans le droit international, même pour des évènements en Libye ou en Côte d'Ivoire il y eut un travail très assidu qui se fit en amont.
Si ça peut se définir, que serait le SOUVERAIN BIEN du Congo, l'Unité, le Travail ou le Progrès? Actuellement cela ne peut être le cas, quoi donc, la Paix, le Partage, la Démocratie, non plus, quoi la Liberté, le respect des Droits de l'homme, la Fraternité, l'Egalité, la Justice de l'Etat, le Peuple, la Souveraineté...nul ne sait. Un peuple ne devrait-il pas d'abord définir, trouver des piliers qui soutiendront son édifice? Est-ce ce n'est que par un parti politique qu'on peut être utile à la nation, et le Social, et l'Entraide; en Europe où vous êtes, tous ceux qui parlent et agissent ne sont pas seulement des politiques, et donc pourquoi cette facilité de création des mouvements politiques, combien de partis politiques existent-ils au sein de la Diaspora Congolaise, et pour quelle population? N'est-ce pas la cause de son inefficacité?
La grande reforme des pays africains en général et du Congo en particulier serait d'étendre l'assemblée nationale jusqu'à Paris c'est-à-dire la Diaspora devrait être représentée au sein de l'assemblée nationale, et donc Paris devrait avoir deux circonscriptions pour les législatives afin d'associer les ressortissants congolais résidant à Paris à la gestion du Pays car cette Diaspora ayant une autre vision des choses, leur vision peut être une chance, sera une réelle chance de la vision nationale dans le choix des stratégies d'industralisation, de développement mais surtout sur les stratégies politiques qui assignerait au pays une stabilité dont on sait qu'elle est un maillon déterminant de l'émergence.
Bonne compréhension.
OPELKA